Dimanche 24 mars
« La Semaine Sainte commence le dimanche des Rameaux. Six jours avant la fête de la Pâque juive, Jésus arrive à Jérusalem. Les foules l’acclament lors de son entrée dans la ville. Il est reconnu comme le Messie, le Roi des juifs. Elles ont tapissé le sol de manteaux et de rameaux verts, formant comme un chemin royal en son honneur. Les catholiques commémorent ce jour, en apportant des rameaux à l’église (de buis, d’olivier, de laurier ou de palmier, selon les régions). Ces rameaux, une fois bénis, sont tenus en main par les fidèles qui se mettent en marche, en procession : marche vers Pâques du peuple de Dieu à la suite du Christ.
La tradition chrétienne veut que l’on emporte, après la messe, les rameaux bénis, pour en orner les croix dans les maisons : geste de vénération et de confiance envers le Crucifié. »
Jeudi 28 mars
« Aujourd’hui démarre le Triduum pascal. Mot latin signifiant « un espace de trois jours ». Cet espace s’étend de la messe du soir du Jeudi Saint à la messe du dimanche de Pâques inclus. Cet espace est le centre de gravité de l’année liturgique.
Jeudi Saint fait mémoire du dernier repas de Jésus avec les douze Apôtres dans la salle dite du « Cénacle ». Saint Paul et les évangélistes Marc, Luc et Matthieu rapportent les récits de la Cène au cours de laquelle, en prenant le pain et le vin, le Christ rend grâce et offre son Corps et son Sang pour le salut des hommes.
Au cours de ce repas, Jésus va se mettre à genoux devant chacun de ses disciples et leur laver les pieds. Il prend la tenue de serviteur et dit : « C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez vous aussi comme j’ai fait pour vous. » Au cours de la messe célébrée avec solennité, on répète le geste du lavement des pieds. Cette année 2024, le pape François ira laver les pieds de femmes détenues au sein d’une prison romaine.
Cet évangile est le cœur même du Charisme des Sœurs de la Doctrine Chrétienne.
Après ce repas de la Cène, l’heure de l’épreuve approchant, le Christ se rend au jardin des Oliviers avec les apôtres pour veiller et prier.
Le Jeudi Saint, l’Église célèbre la messe « en mémoire de la Cène du Seigneur », puis le Saint Sacrement est déposé au « reposoir », l’autel est dépouillé, la croix est enlevée et voilée. Tout ce dépouillement symbolique le Christ entré dans sa passion, dépouillé de tout. C’est une nuit d’adoration, les fidèles s’unissent à la prière du Christ ce soir-là, en veillant auprès du Saint-Sacrement (le pain et le vin consacrés au cours de la messe) jusque tard dans la nuit.
Vendredi 29 mars
« Trahi par son disciple Judas, le Christ est arrêté. Il est accusé de semer le désordre par ses enseignements et surtout d’usurper le titre de Messie, c’est-à-dire de Fils de Dieu envoyé pour sauver les hommes. Interrogé par Ponce Pilate (gouverneur romain de la région), flagellé par les soldats, il est condamné à être cloué sur une croix – supplice alors réservé aux criminels.
Chargé de la croix, le Christ gravit la colline du Golgotha (littéralement « Mont du crâne », autrement appelé « Calvaire ») et tombe plusieurs fois d’épuisement. Crucifié, il expire au bout de quelques heures. Descendu de la croix par ses proches, Il est enveloppé dans un linge blanc (le « linceul ») et mis au tombeau.
Les chrétiens sont appelés au jeûne (qui consiste à se priver de nourriture suivant l’âge et les forces du fidèle) et d’abstinence, en union avec les souffrances du Christ. C’est le seul jour de l’année au cours duquel il n’est pas célébré de messe. Les catholiques célèbrent à la place l’office du Vendredi saint, appelé « célébration de la Passion du Seigneur ». Il est centré sur la proclamation du récit de la Passion. Il est proposé aux fidèles un Chemin de croix qui suit les étapes de la Passion du Christ.
Samedi 30 mars
La célébration de la nuit du Samedi Saint au dimanche de Pâques est « une veille en l’honneur du Seigneur » durant laquelle les catholiques célèbrent Pâques, passage des ténèbres à la lumière, victoire du Christ sur la mort. C’est pourquoi, dans la nuit, le feu et le cierge de Pâques sont allumés, puis la flamme est transmise aux fidèles.
C’est aussi durant cette veillée – ou Vigile pascale – que sont célébrés les baptêmes d’adultes. Ils sont l’occasion pour les fidèles de renouveler les promesses de leur baptême. À l’issue de leur chemin de catéchuménat, vécu depuis plusieurs années, cette nuit pascale constitue un sommet pour leur initiation chrétienne.
Au cœur de la vigile, les rites spécifiques aux sacrements d’initiation sont parlants : la plongée dans l’eau, symbole de mort et de vie, passage à la résurrection dans le Christ. On est baptisé au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Au sortir de l’eau, les nouveaux baptisés seront revêtus du vêtement blanc. Ils le porteront au cours de certaines célébrations du temps pascal. S’ils sont confirmés ce soir-là, il y aura le rite avec le saint chrême, la marque de l’Esprit Saint. Avec toute l’assemblée, ils recevront le cierge allumé. Tels des porteurs de la lumière de foi dans leur vie, ils participent à la liturgie eucharistique et communient pour la première fois. Ce qui est beau à voir et non moins significatif, c’est la joie rayonnante de ces nouveaux baptisés. Cette émotion profonde et toute simple mais qui en dit long sur la transformation humaine et spirituelle qu’ils sont en train de vivre. Ils sont les mêmes hommes, les mêmes femmes qu’auparavant mais tout autre quand même puisque résolument disciples de Jésus de Nazareth.
Dimanche 31 mars
La fête de Pâques est la plus importante pour les chrétiens. Elle célèbre la Résurrection du Christ, sa victoire sur la mort qui est l’élément central de la foi chrétienne.
Pourquoi parle-t-on de cloches à Pâques ? Les cloches ont été au silence pendant trois jours en signe de deuil durant le temps de la Passion du Christ.
Pour expliquer l’absence de sonnerie pendant cette période, on a dit longtemps aux enfants que les cloches partaient à Rome. Le Pape les bénissait avant leur retour.
Ce n’est que dans la nuit du samedi au dimanche de Pâques qu’elles carillonnent pour annoncer la joie de la résurrection du Christ. On a dit longtemps aux enfants qu’elles revenaient chargées de friandises qu’elles déversaient dans les jardins et les prés, sur les balcons des appartements.
D’où viennent les œufs de Pâques ?
Du simple œuf dur coloré aux plus prestigieux œufs de Fabergé, l’œuf de Pâques est resté une tradition dans le monde entier. En Italie, de nos jours encore, on fait bénir les œufs de Pâques que l’on place au centre de la table. Les œufs de Pâques russes et ukrainiens sont de véritables œuvres d’art, aux motifs et aux couleurs très symboliques et géométriques, avec des représentations chrétiennes comme la croix, le Christ lui-même.
En Occident, dans les campagnes ou les jardins de la maison en ville, une mystérieuse chasse aux œufs s’organise au petit matin de Pâques. Selon la tradition, en revenant de Rome, les cloches qui se sont tues depuis le jeudi Saint au soir, y répandaient, œufs, cloches, cocottes et autres gourmandises. La coutume d’offrir des œufs ou des lapins en chocolat est d’origine commerciale. La tradition allemande veut, pour les enfants, que ce soit un lapin blanc invisible qui les cache. Aux États-Unis et en Alsace, c’est un lièvre ; en Thuringe, une cigogne ; en Westphalie, un renard ; en Suisse, un coucou. »
Lundi 10 avril
« A l’époque, la semaine qui suivait le dimanche de Pâques était appelée « Octave de Pâques » et était entièrement fériée. Au 19ème siècle, Napoléon a réformé cette tradition religieuse suite aux nécessités économiques. C’est ainsi que lors du concordat de 1801, l’Octave de Pâques a été abolie et seul le lundi qui suit le dimanche de Pâques est resté férié. »
Textes en partie issus du site eglise.catholique.fr !